bio express

samedi 2 novembre 2024
par  dvial
popularité : 15%

première publication : 19/08/2009

[maj]

Après un bac D (maths & sciences de la nature) passé à Niort (lycée J. Macé)
arrivée à Toulouse en 1992 pour y suivre des études de philo - université Tlse-Le Mirail - licence
en 1995 je pars quelques mois aux Antilles, le retour à Toulouse est précipité suite aux passages successifs des cyclones Luis & Marilyn dans la région ;
je commence alors, en 1996 une formation comme régisseur et j’apprends avec Benoit Rabuteau la technique du théâtre noir (théâtre de marionnettes) pendant la création du spectacle "le talon d’argile"au sein de la compagnie du "théâtre du Lutin"-
avant que ne soit diagnostiqué un lymphome de Hodgkin, qui sera soigné à l’hôpital Joseph Ducuing (créé par et pour les réfugiéEs espagnolEs fuyant la dictature franquiste) - c’est d’ailleurs qu’est née ma fille, là aussi que sa mère fut soignée...

cet épisode bouleverse ma vision du monde : je décide de ne plus jamais travailler pour engager tout mon temps de vie dans des actions d’émancipation artistiques et politiques.

En 1998 j’invite donc quelques ami-e-s à créer l’association nova express, structure qui s’occupera d’organiser des expositions présentant le travail de ses adhérentEs : photos, acryliques, encres et lavis, collages, ... sont exposés dans différents cafés et restaurants de Toulouse : le petit capitole, le Carnot, le space café, le Tchin-Tchin,.... La démarche commune était alors de replacer l’art - un art populaire - dans son contexte naturel : le quotidien.

Un an plus tard en 1999, au sein de l’association le souhait de partager un grand espace de création pour que chacun puisse travailler dans de bonne condition émerge et nous nous mettons à la recherche de locaux ... sur cette voie, Manu nous conduit jusqu’à Mix-art myrys en février 99, pèriode sombre et froide que les survivants de l’énorme truc que fut le site des usines myrys dans le quartier de la patte d’oie, vivaient entre doute et envie d’agir.

Nous avons passés quelques mardi soir au 47 rue A.Coll, près du poêle à bois d’abord sans comprendre ce qui se préparait, avant d’être invité à participer à la nouvelle occupation d’un espace propice par le collectif :ce fut le matin tôt du 1er avril 99 à l’ENSAT Ensuite, l’association nova express s’est fondue dans le collectif mix arts myrys et cette fusion mêla textes et oeuvres plastiques pour refroidir peu à peu en une édition-maison : les éditions key largo - des textes courts d’inspiration politique et sociale illustrés par un-e plasticien-ne et publiés au format A6, fabriqués à l’atelier, fait pour faire circuler des idées.

Les livres sont vendus en dépôt dans des bars et médiathèque associative, ou avec une valise posée lors de soirées festives à myrys, sur le marché St-Aubin ou celui de St-Girons avant qu’une rencontre avec la coopérative co-errances mette en perspective les difficultés à exister de l’édition indépendante/alternative dans son ensemble. Ce constat aboutit à la création en 2oo4 de la librairie mobile : une structure de diffusion légère, dédiée à l’édition indépendante.

L’écriture, premier moteur, n’est cependant pas négligée puisque différents textes signés david vial paraissent entre 99 et 2oo5 publiés par les éditions Key Largo, dont stop consommation, une nouvelle qui se prolongera sous la forme d’un récit à clefs Gabrielle ou la révolution relative, paru en 2oo6 aux éditions Libertaires.

Les pratiques utopiques, la quête d’autonomie s’expérimentent au quotidien depuis le 1er avril 99 - au sein du collectif mix arts myrys d’abord, ensuite au cca Terre Blanque, puis à chaque étape de la librairie mobile.

Après avoir invité mes contemporains à stopper la consommation pour que cesse le pillage, par l’Homme, de la Nature, je ne peux que me réjouir, voyant l’état dans lequel se trouve aujourd’hui [en 2009] le monstre capitaliste. Hélas, au lieu de lui donner le coup de grâce, de le juger pour ses méfaits et de prendre une autre voie, les représentants du peuple préfèrent le mettre sous perfusion. Alors bientôt, ragaillardi par les flux frais de liquidités publiques le monstre reprendra son festin et dévorera à nouveau les forêts et les fonds marins, la terre et l’air sain. Tant pis, c’est dommage mais on a l’habitude ? D’ici là ... avant que ne se réorganisent les sphères d’influences, avant que de ce chaos apparent n’émerge le système suivant : plus efficace encore, plus sûr et plus vert sans doute, qu’allons-nous faire de ce TEMPS ?

Ce TEMPS rendu disponible par l’arrêt temporaire du système est à considérer comme une chance, non comme une catastrophe. Car faute de jouir de biens de consommation nous pouvons enfin jouir de notre TEMPS libre. Dans ce TEMPS enfin libéré des contraintes entretenues pour servir un système qui apparait aujourd’hui comme ce qu’il est : destructeur, arrogant, absurde, criminel pour la planète et la Vie qu’elle porte, dans ce TEMPS qui nous appartient, nous pouvons enfin évoluer à notre guise, à notre propre rythme.

Que chacun-e fasse l’expérience d’un TEMPS libéré. Que chacun-e prenne le temps de donner un sens à son existence, alors nous oeuvrons ensemble pour l’aventure commune nommée humanité.

Plutôt que de chercher à relancer la croissance : game is over ! La planète en pète et c’est à nous de nous adapter ... ou disparaître ; cherchons comment donner à tous la liberté de se réaliser. Que faire d’un TEMPS rendu disponible ? A quoi l’occuper ? Quel sens a votre existence ?

ma réponse est dans ma vie - ta réponse est dans ta vie - sa réponse est dans sa vie -


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